Confidences d’une illustratrice – Maryline Weyl

 

Maryline Weyl

© Maryline Weyl

J’aimerais vous faire partager mon coup de cœur pour une illustratrice au trait de crayon très sûr : Maryline Weyl. Son signe distinctif ? Elle possède un imaginaire peuplé de créatures fantasmagoriques, un univers bien à elle dans lequel petits et grands plongent volontiers. Quelques coups de crayon bien sentis et un traitement des couleurs qui lui est propre lui suffisent à redonner vie à des créatures millénaires, telles les dinosaures, ou bien à donner corps à des animaux légendaires, à l’instar des licornes et des griffons. Le résultat ? Un univers où la poésie confine à la magie.

Son parcours

Chez Maryline Weyl, le crayon est un peu le prolongement de la main puisqu’elle dessine depuis toute petite. À 6 ans, elle sait déjà qu’elle deviendra dessinatrice. Ses premiers modèles ? Les chiens de ses parents, éleveurs, qu’elle « croque » inlassablement. Fascinée par les dinosaures, elle rêve à l’époque de « faire un livre sur ces géants reptiles », me confie-t-elle. C’est en autodidacte qu’elle apprend le dessin. À l’âge de 16 ans, elle se cherche, commence à dessiner des personnages, élude volontairement la couleur, qu’elle n’aime pas. Elle s’essaie à toutes les techniques (gouache, peinture à l’huile, encre de chine, feutres, etc.) et finit tout de même par développer sa propre sensibilité aux couleurs. En 2002, elle intègre l’École d’arts appliqués MJM de Strasbourg, ville dont elle est originaire. Une formation qui lui permet de développer son style graphique. Elle publie son premier livre à l’âge de 23 ans. Rapidement, elle voit son travail reconnu par des professionnels du métier. Elle remporte en effet le prix de la « Jeune Illustration » au festival de l’imaginaire « Zone Franche » 2013.

Sa technique

Interrogée sur sa technique, Maryline Weyl dit « commencer toujours par des crayonnés rapides » et gommer très peu.

Les couleurs, réalisées tantôt à l’aquarelle tantôt à l’acrylique, voire même aux crayons de couleurs, selon l’humeur de l’artiste, se veulent subtiles et contribuent à conférer ce côté un peu suranné des vieux grimoires. Elles donnent de la puissance aux dessins riches en détail, pour un rendu des plus réalistes et fidèles.

Ses inspirations ? L’illustratrice les puise dans la nature, dans ses nombreux voyages autour du monde et dans les films fantastiques. Elle passe beaucoup de temps à observer pour mieux restituer ensuite.

Son œuvre

Son travail, par certains aspects, rappelle un peu les planches anatomiques des cours de biologie. Une ambiance qui oscille entre cabinet des curiosités et encyclopédie naturaliste, où se mêlent charmes et sortilèges.

Maryline Weyl a signé pas moins de 15 ouvrages. Elle a notamment réalisé une série de 6 grimoires. La parution du 7e volume, « Le Grimoire des Dinosaures Oubliés », prévue pour le mois de mai, est soumise à une campagne de financement participatif. Donc, si vous souhaitez donner un coup de pouce à la publication de ce livre, n’hésitez pas à vous rendre sur la page https://fr.ulule.com/grimoire-dinosaures/. Mais attention, vous avez jusqu’au 11 mars pour apporter votre contribution !

 

Maryline Weyl

Maryline Weyl

© Maryline Weyl

You may also like

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *